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Point de conjoncture en Deux-Sèvres, des projections difficiles en raison du contexte international
Le lundi 7 mars, avait lieu à la CCI des Deux-Sèvres un point de conjoncture mêlant différentes analyses : celles de la Chambre de commerce et d’industrie (réalisée par sondage), celle des experts comptables (réalisée auprès des TPE-PME clientes lors de leurs déclarations de TVA) et celles de la Banque de France, reposant essentiellement sur les données de grandes entreprises.
Christelle Abatut, présidente de la CCI, Mikaël Hugonnet, président de l’Ordre des experts comptables Nouvelle-Aquitaine et Bérangère Blondé, directrice départementale de la Banque de France, se sont livrés à l’exercice de l’analyse de l’activité économique en 2021 et à quelques projections pour 2022.
Le document complet est à retrouver en suivant ce lien.
Globalement, si la croissance de 2021 a permis de rattraper l’abîme de 2020, dans certains secteurs, notamment celui de la restauration, "on ne retrouve pas le niveau d’activités de 2019, surtout pour les établissements qui ont une clientèle d’affaires" soulignait Mikaël Hugonnet.
Tous s’accordaient à rappeler que le frein principal à la croissance aujourd’hui, ce sont les difficultés de recrutement : "1 chef d’entreprise du deux dans le BTP et les services est confronté à cette problématique."
Le BTP, qui porte d’ailleurs une grande partie de la croissance en Deux-Sèvres. Un département situé, de façon générale, 2 à 3 points en-dessous de la moyenne régionale. Rappelons que la Nouvelle-Aquitaine est régulièrement dans le peloton de tête des régions françaises.
Alerte sur les coûts de l’énergie !
Bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, les cours de l’énergie avaient atteint des niveaux records. Professionnels et collectivités, ne bénéficiant pas des protections dédiées aux particuliers vont devoir faire face à des augmentations importantes de dépenses.
Brutal, ce choc devrait, selon ce sondage CCI, "pousser 30% des entreprises interrogées à travailler à des solutions pour consommer moins" ajoutait Christelle Abatut.
Une crise qui s’ajoute aux précédentes "les chefs d’entreprise d’adaptent depuis 2 ans mais commencent un peu à s’user".
La géopolitique devrait, de surcroît, impacter l’activité de nombre d’entreprises, notamment agricoles, dans le département.
Enfin, à noter que la Banque de France, dans ses prévisions macroéconomiques présentées le 14 mars, annonce une inflation à 3.7% sur l’année 2022 avec un effet direct négatif sur la croissance. Le retour à une situation plus stable ne serait pas attendue avant 2024.
CR.
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