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Actualités 27 février 2013

Théophane Rochette, éleveur de vaches Maraichines lauréat du Prix de la Fondation du Patrimoine pour l’agro-biodiversité animale

Afin de récompenser les éleveurs qui s’engagent pour préserver une race
domestique animale tout en lui apportant une valorisation économique, la
Fondation du Patrimoine a créé en 2012 le « Prix de la Fondation du
Patrimoine pour l’agro-biodiversité animale », avec le soutien du
laboratoire Ceva Santé Animale, et l’accompagnement, pour cette première
édition, du ministère de l’Écologie, du développement durable et de
l’énergie.

Le prix sera décerné à l’occasion du Salon de l’Agriculture, mercredi 27
février à 18h, sur le stand de l’Institut de l’élevage (hall 3|stand C41).

Parmi les 3 lauréats de ce prix, Théophane Rochette, éleveur des vaches Maraichines de la ferme de la Grole Bagnade (Saint-Laurent-de-Céris en Charente), sera récompensé d’un 2e prix (doté de 3000€) pour le maintien de l’espèce sur son terroir, et la valorisation économique de son projet axé sur la vocation laitière traditionnelle de la race.

Cet éleveur a repris en 2010 une exploitation en polyculture-élevage, certifiée en agriculture biologique. Il souhaite réintroduire en Charente la vache de race maraîchine laitière, dont seules 1300 femelles subsistent en France, pour la plupart allaitantes. Il développe des produits laitiers (fromage, beurre, yaourt, lait,...) transformés par ses soins.
Son objectif est d’augmenter le cheptel maraîchin pour le développement de la souche laitière de la race, et d’aménager une fromagerie ainsi qu’une cave d’affinage.

Théophane Rochette Crédits photo la Ferme de la Grole Bagnade

Le site de la ferme de la Grole Bagnade : cliquez ici

La maraîchine se rattache au groupe des bovins vendéens ou poitevins comme la parthenaise, la nantaise, mais également les anciennes marchoise et berrichonne notamment.
Au début du XXème siècle, son aire de répartition va de la baie de Bourgneuf, en Vendée, à l’embouchure de la Gironde, ainsi que dans le Marais poitevin desséché. Aujourd’hui, les troupeaux sont essentiellement répartis en Vendée (Marais breton et poitevin) ainsi qu’en Charente-Maritime. Autrefois laitière, elle était secondairement élevée pour la viande, de même que pour le travail où les boeufs, de forte taille, ont excellente réputation. Actuellement, elle est principalement élevée comme vache allaitante et pour la production de veaux et de jeunes boeufs.
Alors que la maraîchine, après avoir subi des croisements désordonnés au XIXème siècle, a quasiment disparu, des éleveurs reviennent au type « vendéen » d’antan, et maintiennent en Vendée, autour du Marais poitevin, un noyau d’animaux laitiers parthenais/maraîchin qui sera la base du renouveau. Pendant ce temps, la race parthenaise est résolument orientée vers la production de viande.
En 1986, il ne restait qu’une trentaine de femelles. Aujourd’hui, ce chiffre est remonté à 1300. La situation reste toutefois fragile.

Race de grande taille, avec une poitrine haute et ample, un dos droit, des hanches écartées, une croupe longue, des membres courts et grossiers. Par rapport à la parthenaise, sa proche cousine, elle a des membres plus longs, avec une ossature plus volumineuse. Muqueuses noires. Cornes longues et fines, en lyre. La robe est froment foncé (plus foncé que chez la parthenaise) et devient parfois grisâtre avec l’âge ; tête et membres noirâtres (surtout chez le bétail ancien). Présence ou non d’auréole blanchâtre autour du mufle (critère autrefois recherché). Le bord de l’oreille est généralement noir (à la différence de la nantaise). Taille : 1,40 m à 1,45 m au garrot (vaches).

C’est face à une diminution inquiétante des effectifs et à la présence majoritaire de vaches âgées que des actions de conservation ont été lancées par des éleveurs passionnés ainsi que par l’Institut de l’élevage, accompagnés par quelques organismes agricoles et environnementaux. Aujourd’hui, la maraîchine s’apparente en réalité au type traditionnel de la race parthenaise, et il faut rappeler que ses aptitudes laitières et son lait riche en matières grasses ont longtemps contribué à la renommée du fameux beurre de « Charentes-Poitou ». Dans les marais vendéens notamment, la maraîchine valorise fortement un système de vente de viande (parfois bio) en circuit court qui connaît un vrai succès.

Le site de l’association pour la valorisation de la race : www.vache-maraichine.org

A propos de la Fondation :

Créée par la loi du 2 juillet 1996 et reconnue d’utilité publique par le décret
du 18 avril 1997, la Fondation du Patrimoine, organisme privé indépendant
agissant sans but lucratif, a pour mission de sauvegarder et de mettre en
valeur le patrimoine national, bâti, mobilier et naturel. Ce patrimoine de
proximité, porteur de mémoire et d’histoire, est à la charge de tous. Sa
sauvegarde, sa valorisation et sa participation à la vie de la cité en font un
élément majeur de la vie économique et sociale des territoires.

Au 31 décembre 2012, la Fondation du Patrimoine a soutenu plus de
18000 projets, ce qui correspond à un montant total de travaux engagés de
1,4 milliard d’euros, soit l’équivalent de plus de 3000 emplois créés ou
maintenus dans le bâtiment en moyenne par an.

A travers le programme patrimoine naturel, 75 projets ont été soutenus depuis
2009 pour un montant de subventions supérieur à 600 000 euros.

Plus : www.fondation-patrimoine.org



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