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Rencontres du numérique, le SPN en tête de proue d’un secteur porteur
Le SPN, association dédiée au secteur du numérique et regroupant dans la région 70 entreprises, organisait le 8 juillet dernier les 1ères rencontres du numérique à Poitiers, à l’espace Toumaï, en partenariat avec la Communauté d’Agglomération. Une journée bien chargée entre la convention d’affaires du matin, le Café TIC et les deux conférences de l’après-midi.
Près de 200 chefs d’entreprise, techniciens spécialistes du numérique ou encore passionnés de ces nouvelles technologies ont participé à cette journée.
Lors du café TIC, des professionnels du secteur ont pu échanger avec des usagers sur les technologies nouvelles, leurs potentialités, mais aussi leurs freins : téléphonie sur IP, systèmes d’information géographiques, web 2.0, ou encore Internet des objets.
L’occasion également d’expliquer, en termes simples, la signification d’expressions techniques telles que le web 2.0 dont on ne cerne pas toujours l’étendue.
La société Violet, représentée par Rafi Haladjian, son fondateur, y présentait son célèbre Nabaztag : le lapin multifonctions connecté à Internet qui, depuis 2003, révolutionne le monde virtuel. Une démonstration des fonctionnalités de cet équipement a séduit le plus grand nombre. Voir le lapin baisser les oreilles quand le CAC40 est en baisse ou afficher une lumière rouge quand la météo annonce une perturbation par exemple, mais aussi vous prévenir par email quand votre enfant est rentré à la maison, simplement après avoir "reniflé" ses clés,
relater des fils d’information à voix haute, diffuser de la musique, raconter une histoire contenue dans un livre qu’il aura préalablement "reniflé" ... des capacités infinies, pour un prix de 150,00 € pièce.
Les Conférences qui devaient clôturer la journée s’annonçaient de très haut niveau : Daniel Kaplan, Délégué général de la Fondation pour l’Internet Nouvelle Génération, sur les objets intelligents, leurs évolutions, leur vie, leur marché...
Enfin, Jacques Attali, qui, bien que peu enclin à résumer pour la presse le contenu d’une heure de conférence magistrale, a bien voulu livrer quelques
unes de ses réponses au développement des TIC et aux perspectives de croissance de ce secteur.
Pour lui, si les technologies de l’information ne sont certainement pas étrangères au développement fulgurant de la crise à travers le monde en raison de programmes informatiques bancaires sophistiqués, de l’information diffusée en temps réel, via, notamment, Internet ; il reste persuadé qu’elles seront au coeur des pistes de croissance pour les années à venir.
Pourtant, Jacques Attali reste pessimiste sur les capacités de la France à jouer un rôle de premier plan dans ce domaine, étant dépourvue d’acteurs économiques majeurs - la seule grande société française (Ndlr Ubisoft) leader dans son domaine : le jeu video, étant basée aux Etats Unis ! L’Europe, quant à elle, n’ayant pas de politique globale sur le sujet, a également du retard sur le marché du numérique, en comparaison avec les Etats-Unis et le Japon notamment.
Enfin, Jacques Attali a bien voulu, sur la loi Hadopi, s’exprimer en quelques mots. L’économiste est très critique sur ce dispositif ; la solution n’étant pas, pour lui, de faire la chasse aux piratages, mais de rémunérer les auteurs grâce à une taxation des fournisseurs d’accès. Un modèle économique inspiré de celui des radios.
CR
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