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Pôle emploi : des solutions d’urgence pour pallier aux carences du système
Réunions d’urgence, questionnaire aux salariés, recrutement de CDD, toutes les solutions "rapides" sont actuellement mises en oeuvre pour éviter que le Pôle emploi ne connaisse la triste actualité vécue à France Télécom ces derniers mois.
La région Poitou-Charentes est la seconde en France en terme de nombre de dossiers à traiter par employé au Pôle emploi. S’en suivent des retards, et un impact souvent désastreux pour les bénéficiaires : citons l’exemple d’une niortaise en CTP (Contrat de transition professionnelle) qui a dû attendre ainsi deux mois avant de
percevoir la moindre indemnité. Tout aussi inquiétant : l’entretien hebdomadaire qu’elle devrait avoir avec un conseiller n’a jamais eu lieu... Autre exemple : celui d’une personne en recherche d’emploi à qui on "propose" un stage et qui s’interroge sur l’adéquation de ce stage avec ses choix professionnels. L’agent de Pôle emploi lui répond "mais madame, ce qui importe c’est que vous fassiez ce stage et que je mette une croix dans votre dossier, peu importe si vous servez le café dans les bureaux toute la journée."
Les salariés de Pôle emploi dénoncent le manque de "bureau attitré", mais c’est sans doute davantage le manque de formation qui bloque le système : un demandeur d’emploi a désormais un interlocuteur unique pour sa recherche d’emploi et pour son indemnisation, mais les deux domaines, autrefois gérés par l’ANPE et l’ASSEDIC sont très techniques, et très différents. Bien souvent des réponses claires et rapides sont difficiles à obtenir.
Cette fusion était sans doute nécessaire, mais l’urgence avec laquelle elle a été traitée, dans un contexte de crise qui plus est, nuit à la vocation première de Pôle emploi : l’accompagnement des demandeurs d’emploi vers le travail, et une indemnisation correcte dans l’attente.
Tous les randonneurs vous le diront : on ne met pas des chaussures de marche flambant neuves pour une grande expédition, ou alors il faut s’attendre à de graves ampoules !!
Une note positive toutefois, en Poitou-Charentes, comme le précisait Dominique Morin, le Directeur régional de Pôle emploi (photo ci-dessus) : "Nous avons mis en place une ligne téléphonique d’écoute libre du personnel et un plan de prévention des risques sociopsychologiques. J’ai également passé une convention avec un centre spécialisé pour qu’un suivi post-traumatique soit assuré, en cas de besoin, auprès des agents. Dans la région, enfin, nous avons créé une véritable force commerciale pour prospecter les entreprises et collecter leurs offres d’emploi. Ainsi, 3000 offres supplémentaires sont disponibles. Notre métier évolue, l’entreprise est un interlocuteur privilégié, et nous allons développer notre offre en cette direction."
Dans l’attente du numéro unique 3995, les entreprises de Poitou-Charentes doivent appeler le 0811511000 pour déposer une offre, obtenir un renseignement, un numéro peu visible, surtout sur www.pole-emploi.fr
CR
A consulter, un blog intéressant sur le malaise des employés de Pôle emploi : www.lafusionpourlesnuls.com
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L S-G
10 décembre 2009, 13:50Recruter des salariés en CDD est une solution d’urgence efficace dans une entreprise efficace !...
Car dans tous les cas cette mesure est une charge supplémentaire pour les employés qui doivent accueillir et former les intérimaires.
Or, les employés du pôle emploi sont débordés et ils sont eux-même en déficit de formation - comme le mentionne très bien cet article.
Les anciennes structures - anpe et assedics- n’étaient pas performantes. J’ai eu affaire à elles et je n’en garde pas de bon souvenir. C’est pourquoi leur fusion ne m’a pas choquée. Les économies d’échelle étaient nécessaires et pour le chomeur un seul guichet-un seul interlocuteur c’est quand même plus simple.
Bien entendu pour que la fusion soit immédiatement fructueuse les salariés auraient du y être préparés. En même temps soyons lucides : en France une réforme de cette envergure est toujours acceptée avec scepticisme, quand elle n’est pas rejetée purement et simplement. Pour la mener à bien il fallait donc aller vite, trop sans doute.Mais c’est fait, et c’est mieux que rien.
Tant mieux si les employés des pôles emplois sont suivis psychologiquement, j’imagine aisément qu’ils ne sont pas davantage satisfaits de la situation que leurs interlocuteurs.
Mais chômeurs et contribuables qui attendent toujours les effets positifs de cette fusion seront-ils suivis psychologiquement, eux ? Le ministère prévoit-il un fond de compensation pour le citoyen lambda ?...