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Actualités 4 mars 2011

Perspectives économiques en Poitou-Charentes pour l’année en cours

La Banque de France vient de publier son enquête sur les chiffres économiques de l’année écoulée et sur les perspectives 2011.

2010 a été marquée par une évolution enfin favorable après la baisse générale de 2009. Les prévisions font état d’une hausse d’activité en 2011 pour l’ensemble des secteurs à l’exception de celui du bâtiment et des travaux publics qui conserveraient le niveau atteint en 2010.

Dans l’industrie

Les prévisions font état d’un accroissement plus sensible de l’activité en 2011 qui serait perçu dans chaque
grande branche et en premier lieu dans le secteur de la fabrication de matériel de transport soutenu par les
marchés ferroviaire et aéronautique. Les chiffres d’affaires devraient progresser dans l’ensemble des
compartiments de fabrications d’équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines. Dans
le domaine agroalimentaire, le secteur des boissons bénéficierait à nouveau d’une orientation favorable, comme
celui de la fabrication d’aliments pour animaux ; la transformation de la viande et la fabrication de produits laitiers
connaîtraient une reprise d’ampleur plus modérée. Dans le secteur des autres produits industriels, l’amélioration
proviendrait en premier lieu des compartiments de l’industrie chimique, de la métallurgie, du travail du bois et du
secteur du papier et du carton.

En 2011, une hausse des exportations est escomptée dans l’ensemble des branches. Un redressement devrait
être observé en particulier dans la fabrication d’équipements électriques et électroniques et dans la fabrication de
matériel de transport. Un accroissement moindre est attendu dans les deux autres grands secteurs.

Au cours de 2011, une nouvelle évolution défavorable des effectifs industriels est envisagée, elle serait commune
à chaque secteur à l’exception de celui des autres produits industriels dont le nombre de salariés serait maintenu.

Les perspectives font état d’une reprise des investissements en 2011. Celle-ci devrait être observée dans chaque
secteur et concerner à la fois l’acquisition de biens immobiliers et les programmes d’équipements. Ces derniers
porteront davantage sur la modernisation ou le renouvellement des moyens de production que sur l’extension des
capacités de production.

Les services marchands

En termes de prévisions, l’année 2011 devrait s’inscrire dans la continuité de 2010. En effet, la progression des
facturations devrait selon les professionnels être proche de celle de l’exercice précédent.
Toutes les branches ne vont pas toutefois connaître un rythme uniforme dans ce domaine. La croissance sera
dynamique dans les activités informatiques et les « autres activités » (ingénierie, publicité, intérim, location) et plus
modérée dans les transports et l’hôtellerie.

Pour 2011, les perspectives d’emploi restent réservées, puisqu’un nouvel effritement est attendu. Ce sera notamment le cas dans les entreprises du transport, qui, évoluant dans un environnement très concurrentiel qui implique de fortes exigences de productivité, sont toujours à la recherche de gains dans ce domaine. A contrario les perspectives d’emploi s’améliorent dans l’informatique et confirment leur tendance dans les « autres activités de services ».

Pour 2011, après deux années de baisse, les dépenses d’investissement des entreprises de cet échantillon devraient globalement progresser. Ce mouvement est toutefois dû à quelques programmes très importants dans l’hôtellerie. Les autres branches devraient encore conserver des stratégies très prudentes dans le renouvellement ou l’extension de leurs moyens d’exploitation.

Le BTP

Les prévisions sont globalement encore très prudentes. En effet, l’activité de la construction ne devrait progresser que de 0,4% en 2011, augmentation se décomposant en une très légère hausse de 0,3% pour le bâtiment et une progression un peu plus rapide pour les travaux publics : +1%. Dans le bâtiment, le rythme élevé des autorisations de construire (+23,4% sur un an) va dynamiser la branche du gros-oeuvre, les professionnels anticipant une hausse de 4,1% de leurs facturations. A contrario, le second-oeuvre devrait voir son activité se replier (-1,8%), la demande ayant eu plus de mal à se renouveler sur le dernier trimestre. L’exercice 2011 devrait être meilleur que le précédent pour les entreprises de travaux publics, toutefois sans reprise affirmée de l’activité. Certains gros travaux sont porteurs d’espoir (LGV, Center Park…) mais leurs effets devraient véritablement commencer à se faire sentir après l’année en cours.

Les prévisions pour 2011 sont globalement mieux orientées, suivant les tendances attendues en termes d’activité.
Dans le bâtiment, sous l’effet des bonnes anticipations des professionnels du gros-oeuvre, les effectifs devraient
progresser de 2%.
Dans les travaux publics, l’amélioration prévue de l’activité devrait également avoir un effet bénéfique sur l’emploi.
La plupart des embauches prévues s’effectueront hors intérim, pouvant traduire ainsi, avec les grands projets
prévus dans la région, une certaine confiance dans un retour plus durable de la croissance.

Pour l’année en cours, le bâtiment devrait voir ses engagements en termes de dépenses d’équipements
progresser légèrement (+2,6%). Les entreprises des travaux publics devraient maintenir en 2011 leur stratégie de
baisse des investissements. Il est vrai que d’autres formes d’engagements, telles que les locations financières,
sont souvent utilisées dans ce secteur.

Commerce de gros

Pour 2011, les perspectives sont mieux orientées, les facturations étant attendues en hausse de près de 4%. Ce
mouvement devrait être assez dynamique dans le négoce agroalimentaire, porté par la hausse du prix de certains
produits, ainsi que pour le négoce de produits industriels grâce aux intentions favorables d’investissements des
industriels. Pour autant de nouvelles économies seront recherchées en termes d’emploi, les effectifs seront encore
réduits de quelques unités.

Grande distribution

En termes d’effectifs, une progression caractérise le secteur sur 2010, après la stabilité constatée en 2009.
L’année 2011 devrait voir la consolidation de ces progrès. Dans ce domaine, les supermarchés devraient être plus
actifs que les hypermarchés.

Toutes les enquêtes de la Banque de France : cliquez ici



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