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Actualités 5 octobre 2012

Mouvements de grogne face au projet de loi de finances 2013, François Asselin Président de la CGPME Poitou-Charentes "Ce n’est pas juste une histoire d’argent, on est en train de tuer l’envie d’entreprendre"

La protestation monte dans les milieux patronaux et ce, toutes tendances confondues : MEDEF, CGPME, UPA, auto-entrepreneurs, patrons de start-up... Il faut dire, comme le soulignait ce jeudi François Asselin, Président de la CGPME Poitou-Charentes, que "depuis quatre ans, on parle de crise à tout va, la consommation est en berne, la trésorerie des entreprises souffre et là, en plus, à la lecture du Projet de loi de finances 2013, on découvre une kyrielle de mesures qui vont encore alourdir le coût du travail et diminuer la compétitivité de nos entreprises en France. C’en est trop !"

François Asselin, Président de la CGPME Poitou-Charentes et Deux-Sèvres

Une forte solidarité entre les chefs d’entreprise se met donc en place pour protester contre des mesures qui par exemple consisteraient à :
- déplafonner les cotisations maladie des travailleurs indépendants
- supprimer l’abattement fiscal de 10% pour frais professionnels de ces mêmes indépendants alors que, parallèlement, les retraités en bénéficient toujours,
- aligner la fiscalité des revenus du capital sur ceux du travail ; absurde quand on connaît le caractère bien aléatoire des premiers...

"Comment a t-on pu imaginer une telle fiscalité" s’offusque François Asselin. "Ces mesures sont en décalage complet avec la réalité ; elles vont tuer l’envie d’entreprendre dans ce pays, sans compter qu’en face, le Gouvernement ne nous annonce pas de réformes structurelles (Réduction de la sphère publique, souplesse et sécurité dans la législation du travail, allègement du poids des normes imposées aux entreprises..)."

Tout n’est toutefois pas perdu, les partenaires sociaux (représentants des salariés et des chefs d’entreprise) viennent d’entamer des négociations sur l’aspect social : modalités d’embauche (CDD, CDI...), sécurisation des emplois...

En parallèle, et face à la levée de boucliers incarnée par le "Mouvement des Pigeons" et les pétitions lancées par le MEDEF (contactez votre MEDEF départemental pour signer la pétition envoyée directement par email aux Ministres concernés) et la CGPME, Pierre Moscovici, Ministre de l’économie et des finances, semble disposé à écouter ces revendications et à faire marche arrière sur un certain nombre de points dont la fiscalité sur les plus-values en cas de cession d’entreprise.

Néanmoins, ce coup supplémentaire porté au moral général des entrepreneurs, ne devrait pas favoriser leur envie d’aller de l’avant. Et pendant ce temps là, les marchés se développent à l’échelle internationale en l’absence, trop souvent, d’entreprises françaises qui ont pourtant tout le savoir-faire nécessaire pour l’emporter !

CR.



  • CIIB
    5 octobre 2012, 12:14

    Les vrais « Pigeons » ce sont les TPE, de 4 à 20 salariés, qui n’arrivent pas, malgré des perspectives prometteuses, à se développer et grandir par manque de financement.
    Non seulement les TPE ne peuvent pas grandir par manque de moyens financiers, mais elles ne seront jamais vendues, car elles ne trouveront pas d’acheteur car trop petite et n’intéresseront personne.
    Il y a beaucoup de TPE qui si elles avaient les financements pour croître, seraient très heureuses de voir leur entreprise se valoriser quitte à payer par les dirigeants 60 %, au moment de la revente de l’entreprise.
    Le vrai problème : c’est comment financer les entreprises qui veulent grandir et ne pourront jamais faute de fonds propres. Ce sont les vrais « Pigeons »
    Jean Salwa CIIB jeansalwa@love-money.org
    http://www.bourse-introduction.com/formations.php

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