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Actualités 27 novembre 2013

Le secteur des travaux publics impacté par un éventuel abandon de l’écotaxe

En cette fin d’année, la Fédération régionale des Travaux Publics a souhaité dresser le bilan économique de sa branche professionnelle. On y relève des inquiétudes fortes, car même si le chantier de la LGV a permis d’amortir les conséquences d’une baisse généralisée des demandes de chantiers, sa fin annoncée met en alerte les professionnels, notamment sur la commande publique.

Trois caractéristiques marquent l’année 2013 dans ce secteur :
- Alors que 2013 est une année préélectorale, normalement favorable, force est de constater que les collectivités locales ont réduit leur demande de près de 4%, ce qui est inédit depuis plus de 30 ans. Réforme de la fiscalité locale, système bancaire en pleine transformation, croissance économique en panne ont paralysé l’investissement des collectivités.
- En l’absence de toute visibilité, les entreprises ont tenté d’assurer leurs prises de commande à des niveaux de prix très bas, les collectivités privilégiant systématiquement le moins-disant et n’hésitant pas à mettre les entreprises et l’emploi local en concurrence avec des entreprises étrangères.
- Le secteur privé comme l’Etat ont accompagné ce mouvement de baisse.

La situation à fin 2012 était déjà très mauvaise avec un taux de rentabilité net moyen de 1,7% ; 20% des entreprises affichant des pertes, une trésorerie nette descendue à 17,7 jours de production (22,4 en 2009).
Les défaillances d’entreprises de TP ont augmenté de 10,5% depuis le début de l’année.

Le Président de la Fédération régionale des travaux publics, Michel Berge, précise : "Nous avons bien compris l’inquiétude des décideurs économiques et leur mobilisation face à la politique fiscale. Néanmoins, la décision de la suspension de l’écotaxe risque d’hypothéquer gravement le financement des infrastructures dans notre pays. L’écotaxe devait représenter en 2014, 20% des ressources de l’AFITF (agence de financement des infrastructures de transports de France). Ainsi, cela remet directement en cause 500 millions d’euros de travaux prévus l’année prochaine dans le domaine des
infrastructures, parmi lesquels l’entretien, la modernisation et la sécurisation des routes et des voies ferrées : 4 000 emplois sont désormais menacés.
L’AFITF devra supporter en plus la récente réduction des subventions de l’Etat. Ainsi, il risque d’y avoir un impact négatif fortement amplifié à travers les nombreux cofinancements portés par l’AFITF (projets de transports en commun notamment). Sans compensation, cette suspension de l’écotaxe aurait pour conséquence la dégradation de la qualité des réseaux d’infrastructures et mettrait un peu plus en danger le secteur des
Travaux Publics qui a d’ores et déjà décroché du reste de l’économie française
."

Les travaux de la LGV SEA, l’arbre qui cache la forêt

Si l’activité de certaines entreprises a été soutenue ces deux dernières années, c’est en grande partie gràce aux travaux de la LGV SEA mais Michel Berge révèle un chiffre plus réaliste que ceux ci-dessous : le chiffre d’affaires des entreprises du secteur dans la région a baissé de 35% entre 2007 et 2012 si on retire la LGV et l’effet de la tempête Xynthia.

Ces constatations ont bien entendu un impact sur l’emploi : 10,45% d’ouvriers en moins dans la profession entre 2009 et 2012 ; 14,9% d’ETAM en moins.

Les travaux publics, ce sont les routes, les réseaux d’eau potable, d’électricité, de gaz, les ponts, les digues... Si ces équipements ne sont pas entretenus régulièrement, réparés, voire remplacés, c’est la vie de chacun qui en sera impactée.

Plus : www.frtppoitoucharentes.fr

A suivre sur Twitter : @FRTP_PC



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