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Actualités 29 mai 2008

La Fédération du bâtiment des Deux-Sèvres s’interroge sur les menaces et les opportunités de la mondialisation

La Fédération du bâtiment des Deux-Sèvres organisait lundi 26 mai une conférence sur la mondialisation : menaces et opportunités pour les entreprises et les territoires français.

Animée par Olivier BOUBA OLGA, économiste et notamment maître de conférences à la Faculté des sciences économiques de Poitiers, elle réunissait de nombreux chefs d’entreprises du secteur de la construction.

Le message d’Olivier BOUBA OLGA était essentiellement axé sur la peur que ressentent les français, tout comme les américains d’ailleurs face à la mondialisation et ses bouleversements économiques. Il a démontré que cette peur de la mondialisation, souvent d’ailleurs instrumentalisée par les politiques et relayée dans les médias, doit être plus modérée.

En effet, de quoi avons nous peur ?
- de l’ouvrier chinois ou indien qui travaille à un coût inférieur de 40 fois au maximum par rapport à un ouvrier français et des délocalisations qui s’en suivent. Or, si on pondère cette différence par les notions de qualité, de coûts de gestion à distance des productions, du transport (coût et délai), les risques, on diminue fortement l’écart. D’autre part, des études montrent que les entreprises qui créent des emplois dans ces pays en créent aussi dans leur pays d’origine car on ne produit pas tout dans ces pays. Les entreprises investissant d’ailleurs majoritairement dans les pays développés : Europe, Etats Unis.
La France reste un pays très attractif régulièrement classée 2e voire 4e pays pour les investissements étrangers.

- peur aussi de l’ouvrier polonais ; ou l’invasion de travailleurs issus des nouveaux pays de l’Europe. L’actualité de ces derniers jours, et les dernières études nous montrent que ces pays connaissent un tel développement économique que maintenant les ouvriers restent dans leur pays d’origine, leur niveau de vie étant par ailleurs voué à s’élever.

- peur de l’actionnaire Indien qui prend des participations dans nos sociétés industrielles. Là encore, il faut nuancer fortement les chiffres qui mettent en avant une désindustrialisation forte de la France. La baisse de l’emploi dans ces secteurs est due surtout à une externalisation de certains services : elles confient le nettoyage, la maintenance à des entreprises de services au lieu de le faire elles-mêmes.

"En général on constate un décalage entre ce que les gens perçoivent et ce que les économistes observent." O. Bouba Olga.

Des pistes de développement face à ces enjeux : produire au plus juste, savoir se réorganiser, se former pour faire face aux marchés internationaux. Dans certains secteurs, la délocalisation n’étant pas du tout rentable. Innover aussi et pas seulement d’un point de vie industriel, certains dispositifs organisationnels peuvent, par leur caractère innovant, être facteurs de croissance. Cette innovation étant par ailleurs très peu encouragée par les dispositifs publics à la différence de l’innovation industrielle qui s’adresse à des entreprises en nombre plus restreint.

Au sein des territoires, une formation efficace des salariés sur des métiers transversaux est essentielle ainsi qu’une association recherche-entreprises (qui n’existe pas dans la région).

A l’issue de cette conférence, le Président Didier RIDORET a transmis le flambeau officiellement à Joël COUE (lire notre article en cliquant ici)

CR



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