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Vous mangez de la viande du Poitou-Charentes ? Vous buvez du lait ? Alors vous connaissez la CAVEB !

Le quart du cheptel des bovins et ovins des Deux-Sèvres est aujourd’hui détenu par les adhérents de cette coopérative. Et, après le rachat en 2006 d’Eurocap - à Lusignan, la société est aussi devenue le premier groupement caprin de France, avec 80000 bêtes traitées par an.

En terme de volume, la CAVEB est donc la première société de production animale des Deux-Sèvres, loin devant Terrena, la CAVAC et la multitude de petits établissements privés. Elle vend à Charal, Socopa, Jean Rozé, Bondy, et bien d’autres... dont l’abattoir SOVILEG de Thouars, dont elle détient 40% du capital.

Mais la coopérative, malgré son poids et sa présence, a vécu une année 2007 délicate. Le bilan d’activité présenté vendredi 18 avril lors de l’assemblée générale a mis à jour de réelles difficultés conjoncturelles.

D’abord, le calcul des aides européennes est passé du nombre de bêtes au nombre d’hectares cultivés, il a donc fallut convaincre certains éleveurs de continuer l’engraissement !
Puis, l’Etat a réduit de 50% ses subventions pour le conseil aux éleveurs (service d’expertise et de suivi).
Ensuite, la hausse du prix des céréales a fait monter en flèche le coût de l’alimentation animale : plus 20 à 40%, selon le cas.
Enfin est apparue la « fameuse » fièvre catarrhale du mouton... Certaines régions françaises ont été infectées, limitant d’autant les déplacements des bêtes issues des « zones saines », et bloquant en partie les exportations.

Autant dire que, si la CAVEB maintient son chiffre d’affaires en 2007 c’est surtout grâce aux efforts consentis :
 déplacement du site caprin de Lusignan vers celui des bovins, à Châtillon sur Thouet,
 ré-organisation interne,
 réduction des coûts de transport : la CAVEB apprend le dur métier de la logistique... et les éleveurs sont incités à mieux s’organiser,
 paiement du service « conseil et expertise » ( jusqu’alors gratuit) par les éleveurs.

Bilan : chiffre d’affaire maintenu (48,13 M d’euros), nombre d’adhérents quasi-stable (1150) et 41 salariés.
Reste que pour 2008 -année très incertaine, la CAVEB encourage vivement ses adhérents à s’investir dans les démarches de qualité qui seules, aujourd’hui, font la différence sur le marché.

Plus sur www.caveb.net

(Sur la photo : Abel Lumineau, éleveur à Adilly et Président de la CAVEB ainsi que Julien Guéneau, directeur de la CAVEB)

Laure Sibileau, correspondante du Petit économiste

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