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Entreprises 14 janvier 2022

L’hôtel Kyriad de Niort donne du sens à sa croissance

Dans toute entreprise, il y a ce que l’on perçoit de l’extérieur quand on est client ou fournisseur et la vie au quotidien que l’on n’appréhende qu’en y travaillant. À l’Hôtel Kyriad de Niort, le couple de gérants Solenn et Yann Calonnec a décidé de donner du sens au fonctionnement interne de son entreprise en s’engageant dans une démarche RSE. Ils viennent d’obtenir le label LUCIE.

Le 15 décembre dernier, Solenn et Yann Calonnec avaient choisi de partager l’obtention de ce Label Lucie avec quelques partenaires et acteurs locaux : Sébastien Guitard, président du Comité Handisport des Deux-Sèvres, Thierry Hospital, directeur de l’office de tourisme de Niort Marais Poitevin, Samuel Brothier du CJD sud Deux-Sèvres, Guillaume Gardin, président de l’AIFE et Sophie Brulé gérante de Co Iris Conseil, qui les a accompagnés dans la démarche.
Fiers de leur parcours, ils souhaiteraient qu’il se déploie sur le territoire et dans d’autres Hôtels du réseau.

Le label Lucie, un aboutissement logique

La RSE (Responsabilité sociétale des entreprise) est définie par la Commission européenne comme "l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales..."
Le Label Lucie 26000 dont le slogan est "engagé et responsable" en est une illustration pertinente.
Pour l’obtenir, il aura fallu à l’équipe du Kyriad de Niort 9 mois de travail suivi, sachant que la démarche avait été initiée depuis deux ans. La labellisation a été obtenue en novembre dernier après un audit indépendant.
Tout est parti de la participation de Yann Calonnec à des formations et autres sessions de travail au sein du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants). "Je suis adhérent au CJD depuis près de 8 ans. Mon parcours de jeune dirigeant m’a conforté dans ma réflexion sur les enjeux sociétaux et environnementaux de notre temps. J’ai pris conscience de l’existence de bonnes pratiques dans notre entreprise, sans pour autant qu’elles soient abouties ou formalisées. L’engagement dans cette démarche RSE a donc été évidente."

Justine, salariée depuis 7 ans dans l’entreprise, réceptionniste, puis progressivement en charge de nouvelles missions jusqu’à intégrer la gouvernance de l’entreprise, témoigne : "Nous avons commencé par nous poser et réfléchir. La crise Covid nous a permis de prendre le temps d’y travailler. En fait chacun avait des attentes, des valeurs aussi mais si elles ne sont pas partagées, rien ne se passe. Il nous a donc fallu écouter, échanger et formaliser tout cela. Nous avons 25 principes d’actions à suivre sur une plateforme et un point sera fait tous les 18 mois, ça oblige à progresser ! Le label n’est surtout pas un point final !"

En pratique, l’entreprise compte 12 personnes, 8 équivalents temps plein. Pour les "femmes de chambre" par exemple, l’objectif était de descendre le temps de travail à 25 heures/semaine au regard de la pénibilité.
Les vacations des week-end et nuits ont aussi été mises à plat et un équilibre a été trouvé en fonction des besoins de chacun.
L’adhésion au dispositif "Too Good To Go" qui permet de ne pas jeter la nourriture non consommée mais de la proposer à des personnes via une application est une idée qui a été émise par une personne salariée dans l’entreprise.
Le choix des vêtements de travail, des produits de toilette, de ménage, du prestataire local de traitement du linge qui s’engage à recycler les pièces usagées, du fournisseur local de matelas... Chacun apporte sa réflexion, tout échange est formalisé à travers un procès verbal qui permet de mesurer chaque étape. L’implication de tous les salariés est aussi un rempart contre l’absentéisme, le turn-over, souvent constatés dans ce secteur d’activités.

Pour Sébastien Guitard, cette démarche est un critère de choix : "Nous sommes régulièrement à la recherche de lieux d’hébergement sur le territoire pour nos événements sportifs. Au-delà des conditions d’hébergement et de l’accessibilité des lieux, nous sommes aussi attentifs au reste. Le bien être des salariés, notamment, peut influencer nos choix."

Pour Guillaume Gardin, dirigeant Kyriad à Angers et président de l’AIFE (association des investisseurs franchisés du pôle économique de Louvre Hotels Group - qui détient la chaîne Kyriad), "vu le contexte actuel, cette démarche est structurante et nous allons y travailler au sein de l’association avec Yann."

Et Sophie Brulé, qui les a accompagnés dans la démarche, de conclure "ils étaient mûrs, déjà motivés, avec une réelle sensibilité aux enjeux environnementaux, ne manquait que le formalisme et surtout mettre en avant ce qui avait été fait et les exigences du label."

CR



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