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Formation 6 novembre 2023

Jade Hervé, 19 ans, future patron-pêcheur

L’avenir professionnel de Jade, Oléronaise, se dessine autour de la pêche avec une formation sur-mesure au Lycée maritime de La Rochelle. Portrait par Leslie Widmann (Mariteam).

C’est en discutant avec des copains en formation au Lycée maritime de La Rochelle que Jade a pris connaissance des possibilités offertes par le lycée professionnel. Elle avait 16 ans et était alors scolarisée en 1ère, au CEPMO de Saint-Trojan (Ile d’Oléron).
Pour cette Oléronaise du Nord de l’Ile, passionnée par la mer, qui a eu l’occasion de pratiquer différents sports de voile, mais qui n’avait aucun lien avec les activités maritimes professionnelles, la visite du lycée de La Rochelle lors d’une journée portes ouvertes, a été décisive.
Accueillie par la Directrice Adjointe, Corinne Mille-Claire, elle a été dirigée vers le Bac Pro Polyvalent pour les nombreuses opportunités qu’il offre, et en tenant compte de son bon niveau général, pour ce bac qui compte 42 h de cours/semaine et un nombre important de matières.
Jade a intégré le lycée en classe de seconde pour acquérir les connaissances techniques nécessaires et y a découvert l’intérêt d’enseignements en grande partie dispensés par des professionnels ou d’anciens navigants, capables de décrire « des situations réelles ».

Les stages embarqués ont confirmé sa vocation

A bord du GOËLO et de l’IDEFIX, à Concarneau, elle a pratiqué différents métiers : la palangre, le casier, le chalut à appâts... découvrant les techniques complexes et hautement qualitatives de l’ikejime qui permet une meilleure conservation des poissons de ligne.
Très intéressée par les métiers de l’hameçon, elle n’a pas hésité à pratiquer d’autres pêches, apprenant les bons gestes pour débusquer au fond des casiers des tourteaux bien vivants et peu désireux de se laisser saisir !
Jade détaille ses expériences de mer d’une voix posée, le regard brillant. À la question sur son avenir, la réponse est immédiate : « je serai patron-pêcheur ».
Pas d’ambiguïté, pas d’alternative, pas d’autre envie pour celle qui est consciente qu’elle devra embarquer un certain temps comme matelot pour connaître les « coins de pêche, les saisons, les espèces... » avant de se lancer dans l’aventure de l’achat de son propre navire.

Son projet est clair : pratiquer le « petit métier » sur un navire de moins de 12 m.

À la question sur la façon dont elle pense concilier vie pro et vie perso, elle répond sans hésiter que ce métier n’interdit pas d’avoir une vie de famille. Avec son compagnon, également marin-pêcheur, elle s’accorde sur le fait qu’ils alterneront les temps en mer et les temps à terre, de façon égale, lorsqu’ils auront des enfants.
Pour lui, il n’y a aucune raison « qu’elle ne puisse aller en mer lorsqu’ils auront une famille ».
À la question des rémunérations aléatoires de ce métier, elle oppose le fait qu’être payée en plusieurs fois dans le mois permet d’avoir un premier acompte pour ses envies, « se faire plaisir » et un solde pour payer « les factures, ce qui est nécessaire » et cela lui convient tout à fait.
À la question des horaires de travail et de la cadence, elle répond qu’être son propre patron permet de décider des jours et horaires de mer, tenant compte de la météo bien sûr et des saisons de pêche, et qu’il s’agit d’une vraie liberté.
À la question de savoir comment sa famille a réagi au choix de ce métier, Jade décrit le soutien de ses parents, vigneron pour son père et infirmière pour sa mère et de son frère, fiers qu’elle ait trouvé un métier qui la passionne.

La question du risque professionnel est évoquée. Pour Jade, les cours du Lycée maritime permettent de prendre conscience du danger (incendie, chute à la mer...) et d’être préparée à y faire face. La formation « feu » directement dispensée par le SDIS lui a appris à combattre les flammes, extincteurs à la main, alors même qu’elle a une grande peur des incendies. Les exercices de sécurité menés en mer comme le fait de sauter dans l’eau en combinaison de survie font partie de cet apprentissage, garant d’une prise de conscience qui permet d’apprendre les bons gestes, ceux qui sont adaptés à la mer....]

La suite de l’article est à lire dans la rubrique "Demain la Mer" de notre magazine de l’automne en vente 4€ en format pdf ici : https://boutique.lepetiteconomiste.com



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