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Entreprises 28 mars 2009

Heuliez et l’Etat, le dialogue de sourds

Les prochains jours seront décisifs pour Heuliez, on le sait bien. (Lire notre article paru le 22 mars)

La venue du Secrétaire d’Etat Luc Chatel à Cerizay mercredi 25 mars a été stérile ; le besoin de refinancement du groupe est toujours là et les échéances salariales font craindre le pire aux quelques 1014 salariés du groupe. Malgré un soutien territorial unanime, toutes tendances politiques confondues, l’Etat, à travers le FSI, est montré du doigt par son manque d’implication financière sur ce dossier qui représente un enjeu économique important à l’échelle d’un département, d’une région.

Nous avons donc voulu en savoir plus sur les raisons de ce blocage.

Pour Heuliez, la défaillance du FSI a été déterminante

Christophe Cairoli, Directeur commercial et Marketing du Groupe Heuliez a accepté de s’exprimer sur le sujet. Pour Heuliez donc, des partenaires avaient été trouvés suite au désengagement d’Argentum Motors fin 2008 : financement bancaire, fonds d’investissement Cleantech, Région Poitou-Charentes. Manquait le FSI qui, n’ayant pas souhaité participer aux réunions de travail avec les différents partenaires, n’a pas eu une connaissance suffisante du dossier pour se prononcer rapidement.

Le fait que le FSI, fonds stratégique d’investissement (société anonyme détenue à 51 % par la Caisse des Dépôts et 49 % par l’État), tarde à donner son accord aurait fait fuir les autres partenaires, ce qui explique la recherche "en urgence" de partenaires financiers aujourd’hui.

Pour le FSI, l’absence d’implication financière de la famille Quéveau et la faiblesse du projet industriel d’Heuliez ont été déterminants pour justifier un refus

Le porte parole du FSI, contacté par téléphone, déclare pour sa part qu’une demande d’intervention d’Heuliez a été présentée au FSI en février 2009, que celui-ci a donné une réponse négative mi-mars, justifiant son refus par 3 arguments :
- l’absence d’investissement personnel de la famille Queveau, propriétaire d’Heuliez, dans ce projet,
- la faiblesse du projet industriel ; la construction de la Friendly n’étant pas suffisante pour assurer une charge de travail suffisante aux quelques 1000 salariés du Groupe,
- le manque de partenaires financiers.

Ces trois impératifs ont d’ailleurs été réitérés par Luc Chatel lors de sa visite à Cerizay. L’implication forte du Conseil régional et des élus locaux sur ce dossier ne semblant pas suffisante pour débloquer la situation.

Le véhicule électrique, un projet industriel suffisamment important pour donner du travail à plus de 1000 salariés ?

Heuliez est très avancé sur le véhicule électrique ; la Friendly, que Luc Chatel n’a pas voulu essayer lors de sa visite, sera commercialisée en février 2010. Sa production va donc démarrer dès septembre, prenant le relais de celle de la Tigra Twin Top, programmée pour s’arrêter en juillet.

Pour le constructeur, le projet industriel est suffisamment solide pour susciter l’intérêt de partenaires financiers.

Pour le FSI, la production de véhicule électrique n’est pas suffisante pour sauver Heuliez, il faut consolider les autres activités industrielles, plus traditionnelles, les incertitudes sont trop importantes sur ce type de marché.

Le porte parole du FSI précisait d’ailleurs : "on n’a jamais fermé la porte à Heuliez, simplement, on constate la faible prévision de production. Nous ne sommes pas un fonds de sauvegarde, mais d’investissement, notre rôle n’est pas de combler les trésoreries en temps de crise, car nous agissons sous le contrôle de la Commission européenne. En résumé, le FSI n’est pas un guichet, nous travaillons dans la durée, pas dans l’urgence.

Malgré ces remarques, nous avons renforcé nos équipes depuis une semaine pour trouver une solution pour Heuliez. Par contre, cette couverture médiatique n’est pas une bonne chose pour notre fonctionnement car il ne faudrait pas que les chefs d’entreprise croient que notre participation peut être automatique et inversement, si nous refusons certains dossiers, ce n’est pas forcément que le projet est défaillant ; il peut aussi être en dehors de nos critères d’attribution. Notre refus ne devrait donc pas entrainer le retrait d’autres partenaires."

Photos Eric Chauvet 06.80.60.28.08



  • NOMINOE85
    30 mars 2009, 06:31

    Bonjour à tous

    Afin de sauver 1000 emplois.

    Vous pouvez déjà réserver la Friendly. Pour en savoir plus….
    https://www.heuliez.com/heuliez-electric/index.php

    Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas…
    Sinon, faite suivre ce message à tous vos contacts.

  • 7 juin 2010, 22:03

    Mon nom est Jean SALWA
    En tant que responsable de la CFDT des salariés de la Bourse de Paris, pour sauvegarder les emplois, j’ai rencontre le 23 mai 1981 Jacques Delors, auquel j’ai proposé l’idée, que parmi les millions de français qui investissent en bourse dans les très grandes entreprises, que l’on puisse leur organiser et proposer un marché d’actions pour qu’ils investissent dans des petites entreprises. Delors à repris cette idée et s’en est suivie la création du Second Marché puis du Nouveau Marché.

    Ayant le feu vert des autorités, j’ai créé en 1982 le "Centre d’Information Boursière". (devenu le CIIB) Une petite révolution à l’époque puisqu’il s’agissait de permettre aux particuliers de devenir actionnaires dans les petites entreprises locales et de coter ces petites entreprises en bourse.
    Cette première initiative m’a permis de trouver 30 000 particuliers qui ont accepté d’investir dans 54 très petites entreprises (de 5 à 40 salariés) 85 millions d’€ (50 millions de francs) parmi ces entreprises un bon nombre a énormément grandi et créé d’emplois.

    Egalement en 1982, j’ai créé une association, aujourd’hui association Love money pour l’Emploi, pour rapprocher les particuliers des entreprises afin qu’ils investissent pour créer des emplois.

    Aujourd’hui, en tant qu’expert pour le cas Heuliez, il me paraît évident que parmi les 7 millions de Français qui investissent en Bourse 0,3% d’entre eux (c’est à dire 21 000 personnes au moins) pourraient investir chacun en moyenne 2000 euros (sans compter les habitants de Poitou Charente qui pourraient s’ajouter) ce qui représente plus de quarante millions d’euros)
    Ces souscriptions du public se feraient sans réduction fiscale (la réglementation étant limitée pour l’I.S.F. ou l’I.R).. En contrepartie les actions pourraient être immédiatement négociables dès leur création. En effet le Cabinet CIIB organisera dès l’augmentation de capital une mini bourse de gré à gré pour les actions Heuliez (voir sur le site www.bourse-introduction.com les dix marchés d’actions de gré à gré déjà en service) ou pourrait inscrire ces actions sur le marché libre.
    La décision et l’autorisation de réaliser cette opération sur les bases proposées par Love money, CIIB et SOSépot de bilan devrait être prise et donnée et accepté par les anciens dirigeants d’Heuliez appuyés par les responsables économiques politiques locaux en accord avec les politiques à l’échelle nationale.
    En ce qui consiste la future structure du Conseil d’Administration d’Heuliez, nous avons vu que le capital pourrait être souscrit en grande partie (voir en totalité) par le public.
    Un nouveau conseil d’administration avec des candidats comprenant une partie des structures dirigeantes actuelles, les salariés d’Heuliez, des partenaires industriels, des représentants des actionnaires individuels et initiateurs de l’opération l’association Love money pour l’Emploi qui superviserait l’intégrité et le bon usage des fonds recueillis)
    Ddier Salwa et moi même avons créé et développé deux associations (voir www.love-money.org et www.sosdepotdebilan.org, voir aussi www.bourse-introduction.com
    Ces trois structures (les deux associations et le CIIB) pourraient, elles en ont le savoir-faire, lancer et gérer et suivre et assurer le back office d’une telle opération d’appel public à l’épargne et remplir rapidement les conditions pour obtenir le feu vert de l’AMF.
    L’objectif depuis 1981 des ces trois structures étant de développer l’actionnariat populaire nous sommes très intéressés à la réussite de cette opération.
    P.S. Actuellement nous aidons bénévolement six petites entreprises dont trois de biologie médicale à réaliser une augmentation de capital pour un montant global de 4 millions d’euros avec des particuliers souhaitant investir leur ISF (voir notre site www.love-money.org )

    Jean SALWA 06 14 85 19 15

  • james
    7 juin 2010, 22:38

    Bien reçu le message de Jean SAlWA : on active les réseaux en local avant de faire rapidement un diagnostic
    James LAY à Poitiers
    http://www.lovemoneycafe.fr

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