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Actualités 1er novembre 2013

Gaz : inauguration "en grande pompe" de la station de recompression de Chazelles

La nouvelle station de recompression de Chazelles a été inaugurée. La fin d’un chantier de 5 ans.
GRT Gaz a mis les petits plats dans les grands jeudi, en recevant les partenaires de son programme à 98 millions d’euros qui s’achève après un lustre de grands travaux, sans retard. L’ancienne installation, datant de 1958 et qui était arrêtée depuis le début des années 2000, a été entièrement refaite et est désormais flanquée d’une nouvelle station de recompression, de 40MW contre 10 auparavant.

Thierry Trouvé, DG de GRTGaz, Jean-Marc Brouillet, maire de Chazelles, Anita Crombé, directrice régionale Centre-Atlantique GRTGaz, et Didier Louis, vice-président du conseil général, dévoilant la statue ornant l’entrée du site, associant piston géant de l’usine de 1958 à de la pierre de Combe-Brune, typique du sous-sol local. Crédits photo le Petit économiste

Après l’inauguration de la statue ornant désormais l’entrée du site, intégrant un piston géant récupéré des anciennes installations, serti dans un ensemble en pierre de Combe-Brune, typique de Chazelles, Thierry Trouvé et Anita Crombé, respectivement DG et directrice régionale Centre-Atlantique de GRTGaz, ont redit tout l’intérêt que Chazelles représentait dans le dispositif national. « Nous sommes encore à Chazelles pour 50 ans » assura Thierry Trouvé en clôture de son discours.

A la frontière avec le réseau TIGF qui s’étend sur le Sud Ouest, Chazelles est donc la porte d’entrée du gaz algérien sur le réseau GRTGaz, via l’Espagne. Le programme chazellois compte d’ailleurs dans un schéma-cadre géré au niveau européen, avec des investissements simultanés de la part de TIGF et de l’Espagnol EnaGas. « L’Europe nous a notamment demandé de rendre nos réseaux réversibles, afin de pouvoir transiter du gaz dans les deux sens » précise Rodolphe Libosvar, directeur de projet. En contrepartie de cette mise à jour technique, l’Union européenne a subventionné quasiment la moitié de l’investissement (soit 48 M€).

La visite de la nouvelle station a intéressé les partenaires de GRTGaz. Ici au coeur du "réacteur", auprès d’un des trois électro-compresseurs intégrés de l’unité chazelloise, cadencé pour l’ultra-haute vitesse. Crédits photo le Petit économiste

Emmenés par petits groupes nantis de guides, casqués, les quelque 200 visiteurs du jour ont pu profiter d’une visite des installations. En gros, l’unité chazelloise reçoit du gaz à 50 bars et le renvoie à 85 bars. Elle est aussi raccordée au réseau secondaire à 68 bars, desservant des bassins de consommation régionaux (Charente-Maritime, Vendée...).

Au cœur du dispositif, on retrouve les 3 rotors de 13MW chacun, pour seulement 3 m de long. Des prototypes à la pointe de l’innovation qui tournent à 10.000tours/min en étant traversés par le gaz, sur paliers magnétiques, sans frottement. « De quoi permettre de n’avoir ni huile ni eau à gérer en exploitation, ce qui est un avantage environnemental non négligeable » précise Rodolphe Libosvar. Il faut juste refroidir autrement la chaleur induite par la compression, ce qui impose la présence de 3 grosses unités aéroréfrigérantes.

Les installations sont désormais entièrement alimentées par électricité, grâce à une nouvelle interconnexion souterraine de 11 km tirée depuis Touvre. De quoi permettre à la station de n’être émettrice d’aucune émission de Co2 ou de So2. Les bâtiments d’exploitation sont eux en haute qualité environnementale, tandis qu’un aménagement paysager prévoit une dissimulation végétale du site à 20 ans.

Telle que dimensionnée aujourd’hui, la station chazelloise en garde largement sous la pédale. Depuis son ouverture en avril, elle est exploitée à 90% du temps avec une seule machine, et 10% du temps avec deux. Sachant que la 3e unité sert toujours de secours, l’installation est prête pour accueillir sans broncher de nouveaux marchés. L’émergence du biogaz par exemple, qui aux yeux de tous les spécialistes, s’annonce comme la prochaine « révolution du gaz ».

Niels Goumy

L’impact économique local

Sur un programme initié en 2008, ce n’est qu’en 2011 que GRTGaz a pris contact avec la CCI d’Angoulême afin d’ancrer plus localement l’activité liée à son chantier. Cinquante-deux entreprise régionales et locales ont ainsi décroché à Chazelles 40.000 heures de travail pour 9,2 millions d’euros de marchés (soit un peu moins de 10% du programme), essentiellement de travaux publics. Il faut ajouter à cela le million d’euros qui a été consacré à l’hébergement et la restauration et aux frais de gardiennage sur place.



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