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Clubs et réseaux 23 janvier 2015

François Asselin, chef d’entreprise des Deux-Sèvres, Président national de la CGPME

Ce mercredi 21 janvier, François Asselin, chef d’entreprise en Deux-Sèvres, président de la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises) Poitou-Charentes, a été élu président de la CGPME nationale (il était le seul candidat). Il succède à Jean-François Roubaud à la tête du syndicat patronal interprofessionnel.
Lors de son premier discours de président national, associé à ses voeux, François Asselin a notamment évoqué l’échec de la négociation sur la modernisation du dialogue social en rappelant que "la CGPME a toujours été attentive à ne pas se laisser aller à la facilité d’opposer artificiellement grandes et petites entreprises. La France a besoin de grandes entreprises comme elle a besoin de ses TPE, PME et artisans. Mais déjà Honoré de Balzac le disait "les Lois sont des toiles d’araignées à travers lesquelles passent les grosses mouches et où restent les petites." J’aimerais bien que l’on m’explique en quoi m’immiscer dans la relation directe entre le chef d’entreprise et ses 3 salariés va améliorer le dialogue social et contribuer à créer de l’emploi !." L’intégralité de son discours est à retrouver sur le site de la CGPME.
Le ton est donné, François Asselin est avant tout un homme de terrain, un pragmatique doté d’une certaine culture. Il devrait sans aucun doute apporter au syndicat patronal un nouveau souffle, et porter la voix des dirigeants de TPE-PME dans les instances nationales.

Jean-François Roubaud aux côtés de François Asselin lors de l’assemblée générale de la CGPME Poitou-Charentes en mars 2013 aux Ruralies. Crédits photo le Petit économiste.

La rédaction du Petit économiste l’avait interviewé en octobre dernier pour l’édition d’automne du journal ; à relire ci-après :

LPE : Vous dirigez l’entreprise familiale Asselin, spécialisée en charpente menuiserie, dans la restauration de monuments historiques, quelle est la conjoncture dans votre secteur ?
François Asselin : Nous avons du travail mais un manque de visibilité chronique. Notre carnet de commandes est complet pour 5 à 6 mois seulement. Avant 2008, nous avions un an de travail devant nous. Heureusement, notre activité à l’export permet de réguler la tendance car en France, c’est une véritable bagarre sur les prix que se livrent les entreprises. D’ailleurs, il ne faut pas se leurrer, nos marges sont réalisées à l’étranger, plus en France.

LPE : Des dispositifs comme le CICE vous ont donné un peu d’air ?
François Asselin : le CICE est une bonne chose sauf qu’en moyenne par salarié, le crédit d’impôt est de 800 à 1000 € par an. Pas suffisant pour qu’une entreprise de petite taille recrute. D’ailleurs avec 5% de l’enveloppe globale, le premier bénéficiaire du dispositif, c’est… La Poste. Ce qui est lourd en France, c’est le système normatif, les contraintes administratives. Il y a eu des avancées mais dès qu’on touche au domaine social, les longues négociations avec les partenaires sociaux ralentissent les processus et aboutissent bien souvent à un abandon de réformes.

LPE : Défendre la politique de l’offre, est-ce la bonne solution ?
François Asselin : c’est la bonne voie, mais sans réforme structurelle, c’est inopérant. En France, nous comptons 90 fonctionnaires pour 1000 habitants, en Allemagne, ils sont 40. Du côté des réformes, le souci c’est qu’elles deviennent incontournables à un moment où le pays est en difficultés. Les Allemands ont fait leurs réformes à une époque où l’économie était florissante, plus facile à faire passer auprès de la population. Ils ont pourtant fait de très gros efforts avec l’intégration de l’Allemagne de l’est. Ensuite, Gerhard Schröder, alors chancelier, a continué et n’a d’ailleurs pas été renouvelé dans son mandat, mais les finances publiques ont été assainies.
Il nous faut des réformes de fond pas des mesurettes. Par exemple, oser remettre en cause le statut des fonctionnaires, qui d’ailleurs ne sont pas au mieux dans leurs fonctions. S’ils étaient moins nombreux, mieux rémunérés, plus valorisés dans leur travail, en tenant compte aussi de leurs performances, comme au Danemark, en Suède, chacun y trouverait son compte.

LPE : Pour en revenir à vos activités, vous avez créé avec Yacht Concept les Chantiers de l’Arsenal, de quoi s’agit-il ?
François Asselin : dans la continuité du chantier de l’Hermione, qui a employé de 10 à 12 de nos salariés pendant 17 ans, nous avons créé cette société avec Yacht concept autour de l’offre globale en maintenance, refit ou construction de navire à caractère historique, ce qui est devenu une vraie diversification pour l’entreprise Asselin. Nous avons à ce jour vendu des études, dont une qui concerne le Radeau de la Méduse.

François Asselin en bref :
50 ans, Président de la SAS Asselin, 140 salariés, 17,5 millions d’euros de chiffre d’affaires
Siège social : Thouars (79)
Etablissements à Paris, Marseille, La Réunion, Atlanta et également en Russie
Activité : Menuiserie, charpente, ébénisterie, ferronnerie
Spécialité : restauration de monuments historiques

Président de la CGPME nationale depuis janvier 2015
Président de la CGPME Poitou-Charentes depuis 2011
Vice Président de la Fédération française du bâtiment



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