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Crédit Mutuel Océan, la banque mutualiste affiche ses atouts face à la crise
Cette crise financière qui s’éternise, rythmée par les mauvaises notes des agences de notation qui font la pluie et le beau temps sur les places financières, touche bon nombre de banques à travers leurs investissements en Grèce notamment.
Le Crédit Mutuel Océan, Caisse régionale à l’échelle de la Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de la Vendée, a saisi l’occasion de faire une campagne d’affichage sur ses atouts de banque mutualiste.
Jean-Luc Menet, Directeur général, nous explique pourquoi : "Le Crédit Mutuel Océan est une banque de dépôt régionale, l’une des 4 dernières du Groupe Crédit Mutuel à avoir gardé son indépendance d’ailleurs. Banque mutualiste, notre gouvernance est assuré par des administrateurs élus (1228) par les sociétaires qui ne sont autres que nos clients. Nous n’avons pas d’actionnaires. Ce mode de fonctionnement nous conduit à répondre aux attentes de nos clients, bien plus qu’aux appels de la spéculation financière, ce qui ne nous empêche pas d’afficher un résultat satisfaisant (Lire le rapport de gestion 2010).
En 2008, nous avions été mal notés par les agences de notation justement car nos placements n’étaient effectués qu’en France, un comble ! Aujourd’hui, nous avons à travers différentes participations élargi le champ de nos investissements, sans pour autant nous mettre en danger sur des zones sensibles. D’ailleurs, notre ratio de solvabilité Core Tier 1 [1]
est de 14%, ce qui est un excellent chiffre.
Malgré la tourmente qui secoue les marchés financiers, notre résultat 2011 devrait être conforme à nos prévisions. Nous allons continuer à investir dans le développement local sans exclure aucun secteur d’activités et en maintenant notre réseau de 182 agences de proximité. Un réseau dense dans la région que nous rénovons chaque année (Budget de rénovation de 15 millions d’euros en 2011)."
Une table-ronde très suivie sur la PAC post 2013
Le Crédit Mutuel Océan avait organisé ce jeudi 24 novembre à Aiffres une conférence sur la PAC post 2013. Le public était nombreux : exploitants agricoles, jeunes en formation essentiellement, venus écouter Carole Doré, vice-présidente des jeunes agriculteurs, Pierre Trouvat, Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres et Vincent Chatellier, économiste et ingénieur de recherche à l’INRA.
- Un nombreux public d’agriculteurs et de jeunes avaient répondu à l’invitation du Crédit Mutuel Océan à Aiffres
Il faut dire que la Banque mutualiste de l’ouest compte parmi ses clients nombre d’agriculteurs et que ce débat sur l’avenir de leurs professions était attendu. Quelques pistes ont été évoquées : savoir se regrouper pour mieux réfléchir aux enjeux à une échelle européenne, pour avoir un meilleur impact sur les marchés (plus de 2%), refuser la régionalisation des aides, se diversifier, prendre les mutations technologiques non pas comme des freins mais comme des atouts au développement de l’agriculture, savoir aussi faire des concessions sur certains acquis... des messages qui auront sans doute apporté des éléments de réflexion aux personnes présentes et une nouvelle motivation aux futurs exploitants.
Sur une note et surtout un ton plus détachés, l’économiste Michel Godet a cloturé cette demi-journée de réflexion avec une conférence axée sur "L’avenir en confiance pour les entreprises et les territoires". L’une de ses célèbres formules résume assez bien le déroulé de ces conférences : "les sociétés modernes sont riches en biens mais pauvres en liens". Peut être si on ajoute un peu de lien social dans le monde agricole, notamment, les exploitants pourront trouver leur place dans ce défi pour les années à venir, à une échelle européenne ?
CR
- Michel Godet, Jean-Luc Menet Directeur général du CMO et Joseph Vrignon Président du CMO
[1] Le Tier One ou Tier 1, ainsi que les Tier 2 et Tier 3 sont utilisés pour classer et calculer les fonds propres des banques. Ces résultats servent ensuite de dénominateur pour les ratios de solvabilité. Le Tier One ou Tier 1
Noyau dur des fonds propres d’une banque, le Tier One se compose notamment du capital social, du report à nouveau, des réserves, des résultats non encore distribués ou encore des intérêts minoritaires (Source www.edubourse.com).
