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Politique 6 janvier 2017

Christophe Barbier, une intervention brillante lors de la soirée des voeux consulaires à Niort

Cette année, point de président de Région à la soirée des vœux organisée par les trois chambres consulaires des Deux-Sèvres (chambre de commerce et d’industrie, chambre des métiers et de l’artisanat et chambre d’agriculture), mais un journaliste bien connu : Christophe Barbier.
Invité à livrer sa vision de l’économie pour la France en 2017, l’éditorialiste, notamment du magazine l’Express, semble avoir séduit les acteurs économiques venus nombreux assister à ce rendez-vous annuel. Sa connaissance pointue des enjeux économiques, du paysage politique, et même une certaine connaissance du paysage local - il citera Parthenay, les Chamois Niortais et un poète niortais du XVIIe - ont eu un écho auprès du public invité à la fin de sa prestation à poser quelques questions.

Dans un premier temps, les présidents des chambres consulaires avaient judicieusement organisé un temps d’échange avec le journaliste, leur permettant de glisser quelques messages institutionnels sur le rôle respectif des établissements publics : le soutien du commerce pour la CCI et son président Philippe Dutruc, la formation pour Nathalie Gauthier (CMA) et l’accompagnement des exploitants dans leurs difficultés et la transmission de leur affaire pour Jean-Marc Renaudeau (Chambre d’agriculture).
On notera quelques réponses de Christophe Barbier "face à la réforme territoriale et à l’émergence de grandes régions, il ne faut pas que les territoires soient attentistes. Ici, vous ne devez pas attendre que tout vienne de Bordeaux, prenez des initiatives, montrez votre capacité à innover, l’exécutif régional sera bien obligé de suivre  !"
"Le commerce de proximité est en mutation et pour s’en sortir, il doit se réinventer : offrir plus de services aux clients, mêler boutique en ligne et magasin en ville... Il faut aussi les laisser ouvrir quand ils veulent"
"L’agriculture française brille par sa diversité mais il faut pour qu’elle s’en sorte qu’elle mise sur la qualité et le progrès. Il faut peut être même revoir nos positions sur les OGM... là, Delphine Batho va m’étrangler avec mon écharpe..."

S’en est suivie une intervention en continu de l’éditorialiste sur les élections présidentielles, certainement la partie la plus attendue de la soirée. Lui qui, au printemps 2016 avait, visionnaire, invité Nicolas Sarkozy et François Hollande à renoncer à se représenter (lire l’article de l’Express), estime que la France n’est pas dans la même configuration que les Etats-Unis avec Donald Trump et ne glissera pas vers un vote pour Marine Le Pen au second tour.
En même temps, il ajoutait "Cette année 2017 rappelle, avec le chiffre 17, la révolution française, "Révolution" est d’ailleurs le titre du livre d’Emmanuel Macron et à plusieurs titres, nous sommes dans une période de rupture. Une rupture toujours séduisante mais risquée, voilà pourquoi nous avons dû subir ces dernières années une certaine "corrézianite", à savoir préférer ne pas faire de réformes de peur des troubles qu’elles pourraient engendrer."
Approche sociologique de la fiscalité, plus ou moins d’Etat au quotidien... Christophe Barbier a rappelé le positionnement de certains candidats sur ces questions, tout en livrant quelques idées : "Il faudrait que chacun puisse disposer d’une sorte de passeport professionnel qui lui permette d’évoluer d’un statut à un autre facilement, en conservant ses droits et en construisant sa retraite comme il l’entend, de salarié à entrepreneur, puis peut être encore salarié, entrepreneur, retraité..."
"Peut être devrions nous envisager une économie avec moins, voire plus du tout de croissance, mais une meilleure qualité de vie comme le défend Pierre Rabhi  ?"
"Il faudrait donner plus de pouvoir à la Cour des Comptes"... une remarque comme un clin d’œil au récent "Poitou Gate" dont le dernier épisode date de fin décembre ? "Que les élus rendent des comptes sur leurs actions tout au long de leur mandat et sur l’avancée de leurs projets suite à leurs promesses de campagne."
"L’industrie à la Zola, nous n’en voulons plus, voilà pourquoi la fermeture de Florange ne m’a pas choqué, il faut que l’industrie française s’oriente vers l’innovation, le numérique, nous avons le potentiel..."

Et de conclure par la citation d’un poète niortais du XVIIe siècle : Laurent Drelincourt :
"Ainsi, pour le Travail, tes Bontez paternelles
Font régner la Lumiére au terrestre Sejour
Et, par tes sages Lois, la Nuit vient, à-son-tour,
Aporter le Repos, sous l’ombre de ses ailes
."

Une prestation de qualité comme on aimerait à en voir plus souvent dans nos territoires !

CR



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